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ANESTHESIE... |
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Auteur : sylvain Date : 19/09/2013 |
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Paris, 13 novembre 2012
Un composé anesthésique naturel dans la morsure des abeilles
Les abeilles n'ont pas fini de nous étonner : leur morsure contient... un anesthésique naturel. C'est ce que vient de découvrir une équipe de chercheurs grecs et chypriotes, en collaboration avec le laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation du CNRS. Dans ces travaux publiés dans la revue PLoS ONE, les chercheurs montrent que la morsure des abeilles domestiques (Apis mellifera) contient un composé, la 2-heptanone (2-H) dont la propriété est d'être un anesthésique naturel, à la fois efficace et très peu toxique. Cette découverte qui a fait l'objet d'un brevet pourrait amener à la production d'un anesthésique local présentant une très faible toxicité pour les hommes et les animaux.
Jusqu'à présent, plusieurs hypothèses avaient été émises concernant la fonction de la 2-heptanone (2-H), un composé naturellement présent dans de nombreux aliments ainsi que chez les insectes mais dont les propriétés anesthésiques n'avaient encore jamais été mises en évidence.
Les nouveaux résultats obtenus montrent que la 2-heptanone, molécule sécrétée par les glandes mandibulaires des abeilles, paralyse les petits arthropodes mordus par les abeilles, pendant une durée allant jusqu'à neuf minutes. Un peu à la manière d'un serpent envers une proie, les abeilles utilisent leurs mandibules pour mordre un indésirable et sécréter cette substance dans la blessure pour l'anesthésier. Il leur est alors possible d'éjecter l'intrus à l'extérieur de la ruche. Cette technique est particulièrement efficace contre certains prédateurs et parasites qui sont trop petits pour être piqués et tués par le venin. Cet anesthésique peut non seulement aider les abeilles à repousser des ravageurs des colonies tels que la fausse teigne Galleria mellonella et l'acarien parasite Varroa destructor, mais il présente aussi un grand potentiel pour une utilisation en médecine humaine.
Les chercheurs ont comparé les propriétés anesthésiantes de la 2-heptanone avec celles de la lidocaine, un des anesthésiques locaux les plus utilisés au monde. Les études réalisées sur la larve de la fausse teigne et sur une préparation de nerf sciatique isolé de rat ont montré que leurs propriétés étaient très similaires et qu'elles agissaient de la même façon, en bloquant certains canaux sodium. Par ailleurs, la 2-heptanone est apparue potentiellement encore moins toxique que cet anesthésique local. En tant que substance naturelle ayant une toxicité plus faible que les anesthésiques classiques, la 2-heptanone possède donc un grand potentiel d'utilisation.
DOCUMENT CNRS LIEN |
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ECRIRE AVEC LES YEUX |
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Auteur : sylvain Date : 06/09/2013 |
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Paris, 26 juillet 2012
Un nouveau dispositif pour écrire avec les yeux
Un nouveau dispositif permettant de dessiner et d'écrire grâce aux mouvements des yeux vient d'être mis au point par un chercheur CNRS au Centre de recherche de l'institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/UPMC/Inserm). Comme s'il s'agissait d'un stylo, l'utilisateur peut tracer des lettres, des chiffres, des figures, une signature, et même réaliser des dessins avec son regard grâce à une technique très simple incluant un oculomètre(1) et un écran d'ordinateur. Cette performance se base sur une illusion visuelle qui permet aux yeux de tracer des trajectoires lisses et claires après quelques heures d'entraînement. Ce système pourrait améliorer les conditions de vie de patients atteints de paralysie des membres. Ces travaux sont publiés le 26 Juillet 2012 dans la revue Current Biology.
Les dispositifs actuels d'écriture à l'aide des mouvements oculaires permettent seulement de choisir parmi les lettres ou les mots qui s'affichent sur un écran. Ils ne laissent pas la liberté de tracer ses propres figures. Jusqu'à présent, on pensait que cela était impossible. En effet, si l'œil peut suivre très efficacement un objet qui se déplace, il n'est pas capable de réaliser des mouvements lisses et réguliers devant un arrière-plan statique. Toute tentative en ce sens se traduit par une succession de saccades assez irrégulières.
Pour obtenir de l'œil des trajectoires lisses, Jean Lorenceau, chercheur CNRS au Centre de recherche de l'institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/UPMC/Inserm) a eu l'idée d'utiliser une illusion visuelle appelée reverse-phi connue depuis les années 70 mais qui n'avait jusqu'à présent aucune application. L'illusion se produit lorsque, sur un écran, s'affichent quelques centaines de disques dont la luminance(2) varie au cours du temps à une fréquence d'environ 10-15 Hertz (Hz). Lorsque son regard se déplace sur ce fond clignotant, le sujet a la nette impression que les disques se déplacent avec le mouvement des yeux. Puisque l'œil humain est capable de suivre avec précision des objets qui bougent, le déplacement illusoire des disques induit par le mouvement des yeux donne à ceux-ci une sorte d'appui mouvant leur permettant de réaliser des trajectoires régulières et non saccadées. Un oculomètre(1) enregistre les mouvements de l'œil de l'utilisateur et un logiciel très simple permet de les visualiser sur un écran. Deux à quatre sessions d'entraînement d'environ 30 minutes sont nécessaires pour parvenir à maîtriser ses mouvements oculaires de façon à tracer des lettres. Dans les tests réalisés, les sujets ont d'abord appris à percevoir le mouvement reverse-phi, puis à « s'accrocher » à ce mouvement un peu à la manière d'un surfeur qui « s'accroche » à la vague. Ensuite, les sujets ont progressivement appris à « surfer » sur cette illusion visuelle de mouvement pour piloter à volonté leurs mouvements oculaires. Grâce à ce système, une personne bien entraînée peut écrire avec ses yeux à peu près à la même vitesse qu'avec sa main. Si l'attention nécessaire pour tracer des figures peut devenir fatigante au début, l'entraînement permet de créer des automatismes qui facilitent l'écriture.
Ce dispositif pourrait donner aux personnes atteintes de paralysie des membres le moyen de personnaliser leur écriture, tracer leur propre signature, ou plus généralement, s'exprimer et communiquer de façon plus libre et créative. Le prochain pas dans ces recherches consistera à proposer à des personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique d'utiliser l'invention. Mais Jean Lorenceau pense que d'autres applications sont possibles pour ce système : celui-ci pourrait servir à l'entrainement de pilotes, chirurgiens, sportifs, artistes(3) et autres personnes dont les activités exigent un contrôle oculomoteur précis. Il pourrait aussi permettre de concevoir des systèmes de sécurité basés sur la reconnaissance de mouvements oculaires.
DOCUMENT CNRS LIEN |
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MODELISATION EN MUSIQUE |
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Auteur : sylvain Date : 21/08/2013 |
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Modélisation en musique
Modèles mathématiques
En 1739, le mathématicien suisse Leonhard Euler publie un essai dans lequel il souhaite expliquer pourquoi la musique apporte du plaisir. Selon lui, l’élément clé est la perfection, qu’il recherche dans les rapports de nombres représentant les accords.
Depuis, l’étude des mathématiques dans la musique s’est développée et est devenue un champ disciplinaire à part entière. L’informatique a été un des catalyseurs de ce nouveau champ de recherche, donnant ainsi naissance à une discipline, la « musicologie computationnelle », ayant pour but d’analyser les œuvres musicales afin d’y déceler des structures mathématiques sous-jacentes.
Ainsi, cette partie a pour but de donner quelques exemples du formalisme de la musique et de son utilisation dans l’analyse des œuvres musicales.
a) Formalisation algébrique de la musique
i. Historique
L’utilisation des méthodes algébriques en musique met en œuvre 3 aspects souvent interdépendants : les aspects théoriques et analytiques, ainsi que ceux d’aide à la composition. Parmi les compositeurs et théoriciens emblématiques du mouvement théorique, on peut en retenir 3 : Milton Babbitt, Iannis Xenakis et Roumain Anatol Vieru. Ils ont découvert le caractère algébrique du tempérament égal, c’est-à-dire que dans la gamme, chaque note est séparée d’un-demi ton de sa voisine, soit une gamme à 12 demi-tons (do, do#, ré, ré#, mi, fa, fa#...), ce qui diffère de la gamme diatonique à 7 tons (do, ré, mi, fa, sol, la, si).
Plus précisément, ils ont mis en avant la notion mathématique de groupes comme concept unificateur. Cette théorie regroupe des concepts abstraits, mais ces structures seraient en réalité inhérentes à notre cerveau. Cette notion est née d’études sur les racines de polynômes, et va permettre d’aider à analyser la musique. Elle a été découverte par Joseph-Louis Lagrange, mais ne fut utilisée pour la 1ère fois qu’un demi-siècle plus tard par M. Babbitt, qui a observé que le système dodécaphonique est « un groupe de permutations qui est façonné par la structure mathématique de ce modèle ». La musique dodécaphonique diffère de la musique tonale, où une des 7 notes de la gamme diatonique prédomine sur les autres et leur impose une hiérarchie. C’est en 1923 qu’Arnold Schoenberg va proposer la méthode de compositions avec 12 tons, d’où l’échelle dodécaphonique, dans laquelle aucune note n’est prédominante. Une composition dodécaphonique se fonde sur une séquence de 2 sons musicaux distincts, sans répétition, nommée série élémentaire. L’œuvre est une combinaison de cette série et d’autres séries dérivées par des symétries..
DOCUMENT u-bordeaux.fr LIEN |
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NEUTRINOS |
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Auteur : sylvain Date : 26/07/2013 |
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Paris, 15 juin 2011
Des neutrinos en flagrant délit de métamorphose
Pour la première fois, les physiciens de l'expérience T2K au Japon, parmi lesquels ceux du CNRS (1) et du CEA/Irfu, annoncent avoir très probablement détecté une transformation de neutrinos muons en neutrinos électrons. L'observation - probable à plus de 99% - de ce phénomène constituerait une découverte majeure pour la compréhension de la physique des particules élémentaires et ouvrirait la voie à de nouvelles études sur l'asymétrie entre la matière et l'antimatière.
Les neutrinos existent sous trois formes ou « saveurs » : les neutrinos électrons, muons et tau. L'expérience T2K, située au Japon, étudie le mécanisme d'oscillation de ces particules, c'est-à-dire la faculté qu'elles ont à se transformer en une autre saveur dans leurs déplacements. Son principe est d'observer les oscillations des neutrinos sur une distance de 295 km, entre les sites de Tokai, où les neutrinos muons sont produits grâce à l'accélérateur de particules de JPARC (2) sur la côte est du Japon, et le détecteur Super-Kamiokande, une cuve d'eau cylindrique de 40 mètres de diamètre et 40 mètres de hauteur située à 1 000 mètres sous terre, près de la côte ouest (d'où son nom T2K, qui signifie « de Tokai à Kamiokande »).
Les analyses des données collectées entre la mise en service de l'expérience en janvier 2010 et mars 2011 (l'expérience a été arrêtée avec le séisme du 11 mars) montrent que durant cette période, le détecteur Super-Kamiokande a enregistré un total de 88 neutrinos, parmi lesquels 6 neutrinos électrons qui proviendraient de la métamorphose de neutrinos muons en neutrinos électrons. Les 82 neutrinos restants seraient essentiellement des neutrinos muons n'ayant subi aucune transformation entre leur point de production et leur détection. Des mesures utilisant un GPS certifient que les neutrinos identifiés par le détecteur Super-Kamiokande ont bel et bien été produits sur la côte est du Japon. Les physiciens estiment ainsi que les résultats obtenus correspondent à une probabilité de 99,3% de découverte de l'apparition des neutrinos électrons.
L'expérience T2K redémarrera dès la fin de cette année. Bien que situés dans une zone sismique proche de l'épicentre du tremblement de terre du 11 mars 2011, le laboratoire JPARC et les détecteurs proches de T2K n'ont subi heureusement que des dégâts minimes. Le prochain objectif de T2K est de confirmer avec davantage de données l'apparition des neutrinos électrons et, mieux encore, de mesurer le dernier « angle de mélange », un paramètre du modèle standard qui ouvrirait la voie aux études de l'asymétrie entre la matière et l'antimatière dans notre Univers.
La collaboration T2K regroupe plus de 500 physiciens de 62 institutions réparties dans 12 pays (Japon, pays européens et États-Unis). Les équipes du CNRS et du CEA/Irfu ont mis au point certains instruments de mesure utilisés dans les détecteurs proches (situés à 280 mètres du point de production des neutrinos et nécessaires à contrôler l'expérience) et participé à la calibration du détecteur Super-Kamiokande. Elles ont également contribué à l'analyse des données.
DOCUMENT CNRS LIEN |
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