|
|
|
|
|
 |
|
UN VIRUS POUR TRAITER LE CANCER DU PANCRÉAS |
|
|
|
|
|
Un virus pour traiter le cancer du pancréas
Par Lise Loumé
Publié le 09-01-2015 à 18h30
Un virus génétiquement modifié pour détruire les cellules cancéreuses du pancréas a fait ses preuves chez des souris. Des résultats qui ouvrent la voie à un essai clinique chez l'homme.
Le pancréas se compose d’une partie "exocrine", produisant des enzymes nécessaires à la digestion et d’une partie "endocrine", qui fabrique diverses hormones dont l'insuline. Dans la grande majorité des cas, les cancers du pancréas touchent la partie exocrine, on parle alors d'adénocarcinome pancréatique. © © Inserm, JJ DuronLe pancréas se compose d’une partie "exocrine", produisant des enzymes nécessaires à la digestion et d’une partie "endocrine", qui fabrique diverses hormones dont l'insuline. Dans la grande majorité des cas, les cancers du pancréas touchent la partie exocrine, on parle alors d'adénocarcinome pancréatique. © © Inserm, JJ Duron
Le cancer du pancréas est particulièrement redoutable, puisque plus de trois quarts des patients décèdent au cours de l’année qui suit le diagnostic, et à peine 2 % sont encore en vie après 5 ans. Une équipe de cliniciens français espère avoir trouvé une approche thérapeutique efficace pour lutter contre ce cancer : l’injection d'un virus capable d’infecter et de détruire spécifiquement les cellules cancéreuses (on parle alors de "virus oncolytique"). Leurs premiers résultats sont concluants selon leur étude publiée dans la revue Human Gene Therapy.
Une nouvelle ère thérapeutique contre le cancer du pancréas
TECHNIQUE. Ils ont utilisé le virus de l'herpès et ont modifié son génome afin de le rendre inoffensif vis-à-vis des cellules saines de l’organisme mais capable de se répliquer spécifiquement dans les cellules cancéreuses du pancréas, et de les détruire. En injectant une unique dose du virus modifié à des souris, associée à une chimiothérapie, a drastiquement réduit la taille des tumeurs, sans effet indésirable dangereux pour les animaux.
Les cliniciens ne sont pas les seuls à explorer cette approche oncolytique : plusieurs autres équipes à travers le monde ont déjà testé d'autres virus dans différents cancers. "Cette approche oncolytique est étudiée depuis longtemps pour une raison simple : alors qu’une cellule saine lutte efficacement contre la réplication d’un virus, une cellule cancéreuse est beaucoup plus vulnérable. Le processus de cancérisation fait sauter des verrous protecteurs, facilitant l’entrée et la réplication des virus dans ces cellules malades", explique Pierre Cordelier, directeur de recherche au Centre de recherche en cancérologie de l’Oncopôle de Toulouse et principal auteur de l'étude.
"Mais il faut utiliser un virus qui reconnait très spécifiquement les cellules concernées et très efficace d’emblée, car le traitement repose sur une injection intratumorale unique. Nous supposons en effet qu’une seconde injection déclencherait une réaction immunitaire rapide, qui entrainerait la neutralisation du virus", ajoute-t-il.
ESSAI CLINIQUE. Avec ces travaux, les chercheurs ont apporté la preuve de concept de l’efficacité de ce virus modifié. "Il s’agit d’une nouvelle ère thérapeutique contre le cancer du pancréas, estime Pierre Cordelier. Plus rien ne s’oppose au lancement d’un essai clinique chez l’homme, estime-t-il. Au cours de cet essai il faudra par ailleurs rechercher des marqueurs prédictifs de réponse au traitement, afin de pouvoir, à terme, administrer le virus aux patients qui en bénéficieront le plus", conclut le chercheur.
DOCUMENT sciencesetavenir.fr LIEN |
|
|
|
|
 |
|
UN MARQUEUR SANGUIN POUR LE CANCER DU PANCRÉAS |
|
|
|
|
|
Bientôt un marqueur sanguin pour le cancer du pancréas ?
Par Sylvie Riou-Milliot
Publié le 26-06-2015 à 13h30
Une équipe américaine a identifié une protéine qui pourrait permettre la détection précoce de cette maladie redoutable.
Le cancer du pancréas est redoutable car 5 % des malades seulement survivent 5 ans après sa découverte, souvent tardive. © Inserm, JJ Duron
ONCOLOGIE. Le cancer du pancréas est redoutable car 5 % des malades seulement survivent 5 ans après sa découverte, souvent tardive. Et, en France, environ 10.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Jusqu'à maintenant, aucun marqueur sanguin, diagnostic permettant la détection précoce de la maladie, n’avait été clairement identifié. C’est désormais chose faite avec les travaux d’une équipe américaine parus le 24 juin dans la revue Nature.
Un marqueur déjà identifié chez le rat
L’équipe de Raghu Kalluri du MD Anderson Cancer Center de l’université du Texas (États-Unis) s’est concentrée sur une protéine, le glypican- 1 (GPC1) présente uniquement dans les petites vésicules (exosomes) déversées par les cellules tumorales. La même équipe avait déjà, par le passé, identifié ce marqueur, mais uniquement chez le rat. Cette fois, les tests menés auprès de 250 échantillons sanguins de malades comparés à ceux de volontaires sains, confirment sa présence chez l’homme et l’origine tumorale de cette protéine. Selon les scientifiques qui ont participé à ces travaux, le test s’avère sensible et spécifique, sans générer ce que l’on appelle des "faux positifs" et des "faux négatifs". De plus, les taux les plus élevés de GPC1 ont été retrouvés dans le sang des personnes chez qui le cancer était le plus évolué. Ce qui suggère que ce test, quand il sera validé par d’autres travaux, pourrait être non seulement une aide au diagnostic mais permettrait aussi de suivre l’évolution de la maladie.
DOCUMENT sciencesetavenir.fr LIEN |
|
|
|
|
 |
|
CANCER DU PANCRÉAS |
|
|
|
|
|
Le cancer du pancréas : pourquoi il reste le plus dangereux
Par Hugo Jalinière
Publié le 13-11-2014 à 16h36
Ce jeudi 13 novembre, c'est la première journée mondiale de lutte contre le cancer du pancréas, le seul dont la mortalité continue de progresser. Mais pourquoi est-il si meurtrier ?
À LIRE AUSSI
Nouvel espoir contre le cancer du pancréas
Le surpoids, un facteur de risque du cancer du pancréas
Comment combattre les cancers foudroyants ?
FOUDROYANT. C'est l'un des cancers les plus plus agressifs et les plus meurtriers qui soient : le cancer du pancréas touche chaque année en France plus de 10.000 nouvelles personnes (autant d'hommes que de femmes). Et alors qu'une amélioration significative du taux de survie a pu être observée ces dernières années sur de nombreux cancers (prostate, sein...), le cancer du pancréas résiste à tous les efforts de la recherche bio-médicale. C'est même le seul cancer dont la mortalité est en augmentation.
Face à ce constat dramatique, des associations de patients de part le monde et la fondation Arcad en France (Aide et recherche en cancérologie digestive) ont instauré ce jeudi 13 novembre la première journée mondiale de lutte contre le cancer du pancréas. L'objectif ? Mobiliser et informer le public sur un cancer redouté et pourtant méconnu.
Un pronostic sombre
Car le pronostic des personnes atteintes reste particulièrement sombre. Selon les données de l'Institut national du cancer (Inca), tous stades confondus, le taux de survie à 5 ans des patients atteints d'un cancer du pancréas n'est que de 5%. Et même en cas de chirurgie suivie de chimiothérapie, la survie est de l’ordre de 20% à 5 ans. Le cancer du pancréas fait bien partie de ce qu'on appelle les cancers foudroyants.
Une "situation anatomique" qui le rend difficile à dépister
Cela tient d'abord à la difficulté qu'il y a à le dépister. En effet,
le pancréas est un organe digestif profondément enfoui dans l'abdomen, derrière l'estomac et à proximité du foie, de l'intestin et d'un réseau très dense de vaisseaux sanguins.
Cette "situation anatomique"
fait que les symptômes n'apparaissent qu'assez tardivement, à un stade où le cancer a déjà pu métastaser aux organes tout proches. De plus, ces "symptômes" sont peu révélateurs car il ne sont pas spécifiques et peuvent avoir une autre origine que le cancer. Ainsi, seuls 20% des patients sont diagnostiqués à un stade où la tumeur peut encore être opérée.
L'autre facteur qui rend ce cancer si sévère, c'est que les tumeurs qui se logent dans le pancréas sont biologiquement très agressives. Or la promiscuité des autres organes et du réseau de vaisseaux sanguins rend ces derniers particulièrement vulnérables aux métastases. Autant d'obstacles à la solution chirurgicale.
Des symptômes difficiles à interpréter
Rapide, le développement d'une tumeur au pancréas peut se manifester par des douleurs fortes et persistantes derrière l'estomac ou au niveau du dos, en particulier lorsque le cancer est localisé à la queue du pancréas.
Des troubles de la digestion peuvent également survenir : perte d'appétit, difficultés à digérer, nausées... qui s'installent dans le temps pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines. Un des symptômes majeurs qui doit alerter, c'est le jaunissement du teint des personnes touchées. Une jaunisse qui peut également s'accompagner de démangeaisons, signes que la bile fabriquée par le foie ne s'écoule plus correctement. Ces symptômes sont plus fréquents pour des cancers qui se développent à la tête du pancréas.
Si le cancer du pancréas reste l'un des plus meurtriers, la prise en charge fait néanmoins quelques progrès. "Beaucoup de gens continuent de mourir. Mais ce qui est clair, c’est qu’on freine l’évolution de la maladie, il y a un allongement de la survie à moyen terme", explique le Pr Pascal Hammel, gastroentérologue spécialiste des cancers à l'hôpital Beaujon.
DOCUMENT sciencesetavenir.fr LIEN |
|
|
|
|
Page : [ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 ] Précédente - Suivante |
|
|
|
|
|
|