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LE CERVEAU EN APPRENTISSAGE

  Auteur : sylvain Date : 09/11/2015
 


Le Cerveau. Un remaniement perpétuel.

 
Tout au long de la vie, le cerveau ne cesse de se reconfigurer sous l’effet des stimulations multiples de notre environnement.
Eric KANDEL ( chercheur américain ) a prouvé que plus des neurones connectés recevaient d’influx nerveux,plus leur connexion devenaient durables.
A l’inverse, si la voie nerveuse n’est pas utilisée, il se produit une « dépression à long terme » qui affaiblit la synapse jusqu’à provoquer sa disparition.
 
Lorsque que l’on apprend un morceau de musique sur son instrument ou lorsque l’on répète une expression ( apprentissage d’une langue ),on génère des stimulations nerveuses régulières qui finissent par déclencher,en l’espace de quelques minutes ou de quelques heures à peine, la synthèse des protéines aboutissant à la création de nouvelles connexions.
 
Si seulement 10 % des connexions sont établies à la naissance,on comprendra alors le rôle primordial joué par l’éducation,la famille, la société , la culture…
 
                                          ( Sciences et Avenir).

 
 
 
 

LES GRANDES SÉCHERESSES

  Auteur : sylvain Date : 07/11/2015
 

LES  GRANDES  SÉCHERESSES

                                                                                                                             LIEN

 
 
 
 

MESSIAEN

  Auteur : sylvain Date : 15/08/2015
 

 

 

 

 

 

Olivier Messiaen

Olivier Messiaen
Compositeur et pédagogue français (Avignon 1908-Paris 1992).
L'égale passion de la musique et de la pédagogie

Olivier Messiaen, le plus célèbre compositeur français de la seconde moitié du xxe s., naît à Avignon le 10 décembre 1908. Son père, professeur d'anglais, traduisit tout Shakespeare. Sa mère, la poétesse Cécile Sauvage, écrivit, alors qu'elle était enceinte de lui, un recueil de poèmes contenant cette phrase prémonitoire : « Je souffre d'un lointain musical que j'ignore. » Parti habiter Grenoble en 1914, il fera du Dauphiné sa patrie d'adoption, et c'est dans cette région qu'il écrira la plupart de ses œuvres, au cours des mois d'été. Après la Première Guerre mondiale, il commence à étudier le piano et, pour son dixième anniversaire, il reçoit en cadeau la partition du Pelléas et Mélisande de Debussy, qui décide de sa vocation.
Entré en 1919 au Conservatoire de Paris, Messiaen y a notamment comme professeurs Maurice Emmanuel (histoire de la musique), Marcel Dupré (orgue) et Paul Dukas (composition). Il y suit également la classe de timbales et de percussion, formation importante pour un artiste qui se qualifiera lui-même de « compositeur de musique et rythmicien ». Encore élève, il écrit le Banquet céleste pour orgue (1928), adaptation d'une pièce pour orchestre, Huit Préludes pour piano (1929) et Diptyque pour orgue (« Essai sur la vie terrestre et l'éternité bienheureuse », 1930). En 1930, il sort du Conservatoire avec cinq premiers prix.
Dès 1931, Messiaen devient titulaire des grandes orgues de l'église de la Trinité à Paris, poste qu'il occupera pendant soixante et un ans, avec un renom grandissant d'improvisateur. En 1936, il fonde, avec André Jolivet, Yves Baudrier et Daniel-Lesur, le groupe Jeune-France, qui entend « propager les œuvres exemptes de toute banalité aussi bien d'avant-garde qu'académiques, lutter pour rendre l'art à ses valeurs humanistes, et […] créer une musique vivante ». Prisonnier en 1940, il fait jouer dans un camp, en Silésie, le Quatuor pour la fin du temps pour clarinette, violon, violoncelle et piano (1941). Libéré en 1941, il est nommé l'année suivante professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris, où, d'emblée, il fait partager à ses élèves sa passion pour les modes, les rythmes, les chants d'oiseaux. De 1943 à 1947, il organise ses premiers cours (privés) d'analyse, auxquels participe entre autres Pierre Boulez. En 1947, il devient – toujours au Conservatoire de Paris – professeur d'analyse, d'esthétique musicale et de rythme, puis, en 1966, professeur de composition. Reçu à l'Institut de France en 1968, il mène jusqu'à sa retraite, en 1978, une extraordinaire carrière de pédagogue, formant de très nombreux élèves français et étrangers, qui deviendront à leur tour des personnalités de premier plan du monde musical : ils ont nom Iannis Xenakis, Marius Constant, Betsy Jolas, Pierre Henry, Karlheinz Stockhausen, Gilles Tremblay, Jacques Charpentier, Gilbert Amy, Gérard Grisey, Michaël Lévinas, George Benjamin.
De 1949 à 1951, Messiaen enseigne aussi l'analyse rythmique dans le cadre des célèbres Cours d'été de Darmstadt (Hesse). En 1951, Mode de valeurs et d'intensités pour piano, deuxième des Quatre Études de rythme (1949-1950), y fait sensation, car il s'agit d'une musique sérialisée dans tous les domaines (hauteurs, mais aussi durées, attaques et intensités). Cette page restera toutefois le seul gage que le compositeur donnera au sérialisme.
Messiaen trouve très tôt les éléments de son langage musical (en particulier, ses modes à transpositions limitées) et de sa vision du monde. Il aborde à peu près tous les genres vocaux et instrumentaux, y compris l'opéra. Son œuvre peut se diviser en cinq ensembles : piano, orgue, musique de chambre, musique vocale (mélodies et chœurs) et orchestre. Privilégiant l'instrumental par rapport au vocal (aucune intervention de la voix entre les Cinq Rechants de 1948 et la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ de 1965-1969), cette œuvre est tout entière marquée par sa foi catholique.
Le langage de l'amour divin

« Né croyant », Messiaen est un musicien théologique soucieux de louer Dieu dans la splendeur de sa création. Il se veut un exégète de l'amour divin ainsi que des mystères et des vérités de la foi, insistant sur l'expression de la joie plutôt que sur celle de la douleur : les Offrandes oubliées (« Méditation symphonique pour orchestre », 1930), Apparition de l'Église éternelle pour orgue (1931), Ascension pour orchestre (1933, version pour orgue 1934), la Nativité du Seigneur (« Neuf Méditations pour orgue », 1935), les Corps glorieux pour orgue (« Sept Visions brèves de la vie des ressuscités », 1939), Visions de l'amen pour deux pianos (1943), Trois Petites Liturgies de la présence divine pour chœur de femmes, piano, ondes Martenot et orchestre (1944), qui met en musique le seul poème de caractère théologique de son auteur, Vingt Regards sur l'Enfant Jésus pour piano (1944), Messe de la Pentecôte pour orgue (1950), Livre d'orgue (1951), Couleurs de la cité céleste pour piano, vents et percussions (1963), Et exspecto resurrectionem mortuorum pour bois, cuivres et percussions métalliques (1964) – commande d'André Malraux dédiée aux morts des deux guerres et marquant le début de la reconnaissance officielle du musicien –, la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ pour sept solistes instrumentaux, chœurs de 100 chanteurs et orchestre de 116 instrumentistes (1965-1969), Neuf Méditations sur le mystère de la Sainte-Trinité pour orgue (1969), Livre du Saint Sacrement pour orgue (1984).
Commande de Rolf Liebermann, alors directeur de l'Opéra de Paris, l'imposant opéra Saint François d'Assise, en trois actes et huit tableaux sur un livret du compositeur, est entrepris en 1975 et créé en 1983. Il s'agit, déclare Messiaen, de « la tentative sans précédent pour moi d'exprimer ma foi catholique grâce à un sujet qui en traduit les principaux mystères ».
Le musicien et l'homme

Musicien de la couleur, Messiaen pratique immédiatement et en toute originalité un langage harmonique subordonné à l'association sons-couleurs. Pour lui, un accord est vert, violet-bleu ou or-brun, avant d'être chiffré ou analysé selon les sons qui le composent. Il s'agit d'une « vision intérieure », comparable à l'audition intérieure de celui qui « entend » une partition en la lisant et ne s'appliquant pas à des couleurs isolées en rapport avec des sons isolés, mais à des couleurs complexes en correspondance avec des accords. Le fameux Quatuor pour la fin du temps de1941, en huit mouvements, est la première grande œuvre dont la couleur soit le sujet même. Messiaen coloriste apparaît dans le choix et l'utilisation des sources sonores. Son instrument préféré est non pas l'orgue – même s'il est le premier grand compositeur, depuis Bach, à l'avoir remis au premier plan –, mais le piano. Après les Préludes de 1929 et quelques pièces secondaires, il ne revient cependant au piano qu'une fois édifiés ses premiers grands cycles pour orgue. L'occasion lui en est fournie par sa rencontre avec « une pianiste unique, sublime, géniale, interprète dont l'existence a transformé non seulement l'écriture pianistique, mais aussi le style, la vision du monde et les modes de pensée du compositeur » : Yvonne Loriod (née en 1924), que Messiaen épousera en secondes noces en 1962. Les sources de son écriture pianistique se décèlent chez Scarlatti et Rameau, Mozart et Chopin, Debussy et Ravel (celui de Gaspard de la nuit), et aussi chez Albéniz : il voit en Iberia « le chef-d'œuvre de toute la littérature du piano ». Comme Scarlatti, Albéniz utilise à profusion, dans Iberia, l'acciaccatura (accord contenant simultanément une dissonance et sa résolution), dont Messiaen, à son tour, fait un très large usage. Il a d'ailleurs dit : « Le piano, qui semble a priori un instrument dénué de timbres, est précisément par son manque de personnalité un instrument propice à la recherche des timbres, car le timbre ne vient pas de l'instrument, mais de l'exécutant. Il est donc aussi mouvant que le jeu. Et c'est parce que j'aimais le piano et que j'en ai beaucoup joué que j'ai été amené à créer non pas des mélodies de timbres, mais des mélodies de complexes de timbres. » Il voit dans ses « accords en grappes » une de ses principales innovations en matière d'écriture pianistique.
Rythmicien, Messiaen travaille, parallèlement à ses études au Conservatoire, la rythmique hindoue, en particulier les deci-tâlas, rythmes provinciaux de l'Inde antique, la métrique grecque, le chant grégorien (source d'inspiration d'ordre aussi bien spirituel que matériel), la rythmique des musiques d'Extrême-Orient, la philosophie du temps et de la durée. Les rythmes de l'Antiquité grecque lui sont révélés par deux de ses maîtres du Conservatoire, Marcel Dupré et, surtout, Maurice Emmanuel. « Je considère que le rythme est la partie primordiale et peut-être essentielle de la musique ; je pense qu'il a vraisemblablement existé avant la mélodie et l'harmonie, et j'ai enfin une préférence secrète pour cet élément. » D'où l'idée d'une musique « amesurée », affranchie de la notion de barre de mesure et de celle de « temps », au sens du solfège traditionnel ; d'où aussi le triomphe de l'asymétrie et de l'impair. Quant aux deci-tâlas, au nombre de 120, Messiaen les considère comme le « sommet de la création rythmique hindoue et humaine ». Il les utilise à partir de la Nativité du Seigneur pour orgue (1935), mais n'en découvre la signification symbolique et religieuse que plus tard, ce dont il fera état pour la première fois à propos de Couleurs de la cité céleste (1963).
À ses sources d'inspiration Messiaen ajoute celle de l'amour humain, voire charnel, qui se manifeste dans une série d'œuvres écrites entre 1936 et 1948 : d'une part, deux cycles de mélodies inspirés par le premier mariage du compositeur, Poèmes pour Mi (1936) et Chants de terre et de ciel (1938), et, d'autre part, un triptyque constitué d'un dernier cycle de mélodies, Harawi (1945), de la Turangalîla-Symphonie pour piano, ondes Martenot et orchestre (1946-1948) et des Cinq Rechants pour douze voix mixtes a cappella (1948) – lequel triptyque est défini par l'auteur comme sa « trilogie de Tristan et Yseult ». Organisée en dix mouvements, immense « dispensatrice de joie », la Turangalîla-Symphonie est considérée par Messiaen comme une des ses œuvres « les plus riches en trouvailles ». Celui-ci ne reviendra au grand orchestre qu'une décennie plus tard, avec Chronochromie (1959-1960), une de ses partitions les plus avancées, en particulier parce qu'on n'y trouve aucune référence tonale.
Ornithologue par passion, Messiaen trouve enfin chez les oiseaux, dont il apprend à noter les chants, des modèles de mélodies, de rythmes, de timbres d'une extraordinaire richesse. À partir du Quatuor pour la fin du temps, les chants d'oiseaux font de lui, dans la seconde moitié du xxe s., le seul grand musicien de la nature et nourrissent considérablement son langage pianistique : Réveil des oiseaux pour piano et orchestre (1953), Oiseaux exotiques pour piano solo, glockenspiel, xylophone, cinq percussions et petit orchestre à vents (1956), monumental Catalogue d'oiseaux pour piano (1956-1958), la Fauvette des jardins pour piano (1970), Des canyons aux étoiles pour piano, cor et orchestre (1974), Un vitrail et des oiseaux pour piano et orchestre (1986), Petites Esquisses d'oiseaux pour piano (1987). Très peu d'œuvres postérieures à la Seconde Guerre mondiale n'ont pas recours aux chants d'oiseaux. Au total, on distingue chez Messiaen, en provenance des cinq continents, plus de 300 oiseaux différents, certains n'intervenant d'ailleurs qu'une seule fois, dans un but symbolique, tel l'uirapuru du Brésil, censé annoncer la mort de celui qui l'entend, et mis à contribution, pour cette raison, dans la troisième partie du Exspecto resurrectionem mortuorum. Parmi les dédicataires des Sept Haïkaï, « esquisses japonaises pour piano et petit orchestre » (1962), figure l'ornithologue Hoshino, « avec lequel, comme je ne parle ni le japonais ni l'anglais, je me suis entretenu [près du lac Yamanaka] en latin, puisque par chance les oiseaux, comme les arbres et les fleurs, possèdent des noms savants latins ». L'amour de la nature a pour Messiaen une dimension morale : « Le phénomène de la nature est […] un facteur de santé […]. La nature est d'abord une très grande force dans laquelle on peut se perdre, mais c'est surtout un merveilleux professeur. »
 La Ville d'en haut pour piano et orchestre (1989), Un sourire (« Hommage à Mozart », 1991), le Concert à quatre pour flûte, hautbois, violoncelle, piano et orchestre (1991 [orchestration terminée par Yvonne Loriod]) et Éclairs sur l'au-delà pour orchestre (1992) sont les témoignages ultimes du compositeur, qui meurt à Paris le 27 avril 1992. Messiaen est aussi l'auteur d'écrits théoriques : Vingt Leçons d'harmonie (1939, édité en 1951), Technique de mon langage musical (1942, édité en 1944), Traité de rythme, de couleur et d'ornithologie (7 tomes, 1949-1992). C'est en 1994 qu'est née, sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation Olivier-Messiaen.

 

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RAVEL

  Auteur : sylvain Date : 10/08/2015
 


 

 

 

 

 

MAURICE RAVEL


Premières œuvres, premiers succès
Les grandes compositions d'avant-guerre
La recherche de la simplicité et de l'harmonie
L'obsession de la danse
Une fin de vie figée par la paralysie
Les œuvres de Ravel
Musique originale pour orchestre
Musique concertante
Musique pour piano
Musique pour piano ultérieurement orchestrée
Musique instrumentale
Musique de chambre
Musique vocale
1. Théâtre
2. Chant et orchestre
3. Chant et ensemble instrumental
4. Chant et piano
5. Chant sans accompagnement
6. Musique vocale « a cappella »
Citations

Maurice Ravel

Compositeur français (Ciboure 1875-Paris 1937).
Créateur d'un univers musical qui fut l'un des plus lyriques du xxe siècle, Maurice Ravel eut à la fois le don de la mélodie et celui de l'invention. Souvent incompris de ses contemporains, l'auteur du Boléro a légué à la postérité l'une des œuvres les plus jouées dans le monde.
Premières œuvres, premiers succès

D'ascendance basque par sa mère, savoyarde et suisse par son père, Maurice Ravel a 3 ans lorsque ce dernier, un ingénieur féru d'art, s'installe à Paris. Élève du Conservatoire (1889-1900), il fait la connaissance de Gabriel Fauré, qui est son professeur de composition. En 1901, il se présente au concours du Prix de Rome et n'arrive que deuxième, avec la cantate Myrrha. Il tente sa chance les années suivantes et, en 1905, on le récuse parce qu'il a dépassé de quelques mois la limite d'âge. Il s'ensuit une campagne d'opinion qui finit par entraîner la démission du directeur du Conservatoire, Théodore Dubois (1837-1924), auquel succède Fauré. Il faut dire qu'à cette époque Ravel s'est déjà fait un nom avec des pièces pour piano (Menuet antique, 1895 ; Pavane pour une infante défunte, 1899 ; Jeux d'eau, 1901), avec le Quatuor en « fa » majeur pour cordes (1903) et avec Schéhérazade pour orchestre (1904).
Les grandes compositions d'avant-guerre

C'est entre 1905 et 1913 que Ravel compose la part la plus importante de son œuvre. Pour le piano, il écrit la Sonatine (1905), les Miroirs (id.), Ma mère l'Oye, recueil de cinq pièces enfantines (1908), et Gaspard de la nuit, ensemble de trois poèmes (id.), puis la Rhapsodie espagnole pour orchestre (id.). Cofondateur, en 1910, de la SMI (Société musicale indépendante), qui s'oppose à la Société nationale de musique, devenue trop conservatrice sous l'influence de Vincent d'Indy, il y fait entendre en 1911, sans nom d'auteur, ses Valses nobles et sentimentales, que le public, désemparé par leurs audaces, ne sait pas à qui attribuer. La même année, l'Opéra-Comique monte l'Heure espagnole (datant de 1907), qui n'est guère mieux accueillie que les Histoires naturelles, d'après Jules Renard, en 1907. Ni l'exacte prosodie qu'adopte le musicien, ni sa poésie, mêlée d'humour, qui se situe entre le féerique et le prosaïque, ne sont vraiment compris.
En 1912, Daphnis et Chloé, commandé pour les Ballets russes, est créé par Fokine, avec Nijinski et Tamara Karsavina dans les deux premiers rôles – Pierre Monteux étant au pupitre. L'année suivante, Ravel rencontre Stravinsky, qui vient d'écrire ses Poèmes de la lyrique japonaise et qui lui parle du Pierrot lunaire de Schoenberg. Utilisant une formation instrumentale analogue à celle de ces deux ouvrages, il conçoit alors ses Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé.
La recherche de la simplicité et de l'harmonie

En 1914, Ravel met la dernière main à son Trio en « la » mineur pour piano, violon et violoncelle lorsque la guerre survient. Engagé comme conducteur de camion, il est envoyé au front, du côté de Verdun, puis démobilisé en 1917 pour raisons de santé. Il termine alors le Tombeau de Couperin, suite de six pièces pour piano dédiées à des amis morts au combat. Conservant une santé déficiente, il ne présente la Valse, un poème chorégraphique auquel il pense depuis 1906, qu'en 1920. Cette même année, il refuse la Légion d'honneur.
De plus en plus, Ravel privilégie un art sans surcharges ni enjolivures, dont il avait, il est vrai, donné les prémices dans ses Jeux d'eau et ses Miroirs. De même, ses Valses nobles et sentimentales avaient revendiqué le droit à la dissonance. Ravel est ainsi le musicien qui cultive l'harmonie la plus élaborée en libérant la mélodie des contraintes tonales. Le dépouillement est poussé à l'extrême dans la Sonate pour violon et violoncelle (1920-1922). Il n'en reste pas moins que les chefs-d'œuvre de la dernière période de sa vie créatrice, l'Enfant et les sortilèges, fantaisie lyrique (1925), le Boléro (1928), composé à la demande de la chorégraphe Bronislava Nijinska, et les deux concertos pour piano et orchestre de 1931, le Concerto en « ré » majeur (Concerto pour la main gauche) et le Concerto en « sol » majeur, libèrent complètement l'imagination et l'esthétique du compositeur.
L'obsession de la danse

Non seulement en célébrant la gloire de la valse dans deux de ses œuvres majeures, les Valses nobles et sentimentales, puis la Valse, apothéose de l'élan vital, mais aussi en cédant à son inclination pour la culture hispanique, héritée de sa mère, Maurice Ravel fait de la danse une forme obsessionnelle de son univers musical. Dès l'époque de l'Heure espagnole et de la Rhapsodie espagnole, avec sa célèbre malagueña (danse issue du folklore de Málaga), il donne le ton, et Manuel de Falla lui-même note combien ses sources d'inspiration espagnoles, librement employées, s'accordent à son génie créateur.
L'auteur de la « Pavane de la Belle au bois dormant », dans Ma mère l'Oye, et du Tombeau de Couperin, où l'on se délecte des charmes d'un menuet, prouve ainsi qu'il est tout aussi à l'aise dans les nobles mesures des danses anciennes.
Une fin de vie figée par la paralysie

Ravel entreprend deux grandes tournées de concerts, l'une aux États-Unis en 1928, l'autre en Europe centrale en 1932. Il écrit encore Morgiane, un oratorio-ballet (1932), avant d'être frappé d'une attaque de paralysie qui le condamne à l'inaction jusqu'à sa mort. Sa maison de Montfort-l'Amaury, où il a vécu à partir de 1921, est aujourd'hui un musée.
Les œuvres de Ravel

Musique originale pour orchestre

Rhapsodie espagnole (1908) : « Prélude à la nuit », « Malagueña », « Habanera », « Feria ».Daphnis et Chloé (1909-1912), symphonie chorégraphique en trois parties.La Valse (1919-1920), poème chorégraphique pour orchestre.Boléro (1928).
Musique concertante

Concerto pour la main gauche (1931), piano et orchestre.Concerto en sol (1931), piano et orchestre.
Musique pour piano

Menuet antique (1895), piano deux mains.Pavane pour une infante défunte (1899), piano deux mains.Jeux d'eau (1901), piano deux mains.Sonatine (1905), piano deux mains.Miroirs (1905), piano deux mains : « Noctuelles », « Oiseaux tristes », « Une barque sur l'océan », « Alborada del Gracioso », « la Vallée des cloches ».Gaspard de la nuit (1908), trois poèmes pour piano (Aloysius Bertrand) : « Ondine », « le Gibet », « Scarbo ».Menuet sur le nom de Haydn (1909), piano deux mains.
Musique pour piano ultérieurement orchestrée

Ma mère l'Oye (1908), cinq pièces enfantines pour piano quatre mains : « Pavane de la Belle au bois dormant », « Petit Poucet », « Laideronnette, Impératrice des pagodes », « la Belle et la Bête », « le Jardin féerique ».Valses nobles et sentimentales (1911), piano deux mains.Le Tombeau de Couperin (1917), suite pour piano deux mains : « Prélude », « Fugue », « Forlane », « Rigaudon », « Menuet », « Toccata » (« Fugue » et « Toccata » non orchestrées).
Musique instrumentale

Sonate pour violon et violoncelle (1920-1922).Berceuse sur le nom de Fauré (1922), violon et piano.Sonate pour violon et piano (1923-1927).Tzigane (1924), rhapsodie de concert pour violon et piano-luthéal (orchestration ultérieure).
Musique de chambre

Quatuor à cordes en fa (1902). Introduction et allegro (1905-1906), harpe et accompagnement de quatuor à cordes, flûte et clarinette.Trio en la (1914), piano, violon et violoncelle.
Musique vocale

1. Théâtre
L'Heure espagnole (1907), comédie musicale en un acte, livret de Franc-Nohain.L'Enfant et les sortilèges (1920-1925), fantaisie lyrique en deux parties, livret de Colette.
2. Chant et orchestre
Schéhérazade (1903), poème de Tristan Klingsor : « Asie », « la Flûte enchantée », « l'Indifférent ».
3. Chant et ensemble instrumental
Trois poèmes de Stéphane Mallarmé (1913), chant, piano, quatuor, deux flûtes et deux clarinettes : « Soupir », « Placet futile », « Surgi de la croupe et du bond ».Chansons madécasses (1925-1926), poèmes d'Évariste Parny ; chant, flûte, violoncelle et piano : « Nahandove », « Aoua ! », « Il est doux… ».
4. Chant et piano
Un grand sommeil noir (1895), Verlaine.Sainte (1896), Mallarmé.Deux Épigrammes (1898), Clément Marot.Le Noël des jouets (1905), Ravel.Les Grands Vents venus d'outre-mer (1906), Henri de Régnier.Histoires naturelles (1906), Jules Renard : « le Paon », « le Grillon », « le Cygne », « le Martin-Pêcheur », « la Pintade ».Sur l'herbe (1907), Verlaine.Cinq Mélodies populaires grecques (1907), M. D. Calvocoressi : « le Réveil de la mariée », « Là-bas vers l'église », « Quel galant ! », « Chanson des cueilleuses de lentisques », « Tout gai ! ».Deux Mélodies hébraïques (1914) : « Kaddisch », « l'Énigme éternelle ».Ronsard à son âme (1924), Ronsard.Rêves (1927), L.-P. Fargue.Don Quichotte à Dulcinée (1932), P. Morand : « Chanson romantique », « Chanson épique », « Chanson à boire ».
5. Chant sans accompagnement
Vocalise en forme de habanera (1907).
6. Musique vocale « a cappella »
Trois Chansons (1915), Ravel : « Nicolette », « Trois Beaux Oiseaux du paradis », « Ronde ».
Citations

« La musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre pourvu qu'elle charme et reste enfin, et toujours, de la musique. »
Maurice Ravel, se plaçant sous l'invocation de Mozart dans son Esquisse autobiographique.


« Aucune influence ne peut se vanter de l'avoir conquis tout entier. »
Vladimir Jankélévitch, Ravel.

 

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